Thomas Edison allume la premiere ampoule le 31 décembre 1879

Laboratoire de Thomas Edison à Menlo Park équipé des premières ampoules électriques  Le 31 décembre 1879 dans son laboratoire de  Menlo Park dans le New Jersey,  Thomas Edison fait la première démonstration publique de la lampe à incandescence  En 1878,  lors d'une partie de pêche au lac Battle dans la Sierra Madre, Edison observe les fibres d'un morceau de bambou de sa canne à pêche), jeté au feu, briller sans se désintégrer. Cette observation lui inspire l'idée d'utiliser un filament fortement chauffé par un courant électrique à l'intérieur d'une ampoule hermétique, de laquelle on a enlevé l'air par une pompe à vide, pour produire de la lumière. En 1835 déjà, le principe de l'ampoule électrique avait été auparavant théorisé et expérimenté sans suite industrielle par l'Écossais James Bowman Lindsay. Le 31 décembre 1879, en rivalité directe avec l'Anglais Joseph Swan, Edison expérimente et brevète l'ampoule électrique à base de f

La bataille de Lepante le 7 Octobre 1571


La Bataille de Lépante  1571, National Maritime Museum, Greenwich, London 

Le tableau 
Bien que presque contemporain de la bataille, ce tableau dont l’auteur n’a pu être identifié montre une " interprétation reconstituée "  sans doute assez proche de la réalité de la bataille. Il semble être une copie d’un tableau du peintre vénitien Martin Rota, daté de 1572 et conservé au Museo Correr de Venise. L'histoire de cette peinture est inconnue, si ce n’est  qu'elle a été acquise par le National Maritime Museum en 1946 auprès d'un marchand d’art londonien, qui la tenait lui même d’une collection privée britannique où il l'avait achetée. La mise en avant des galères aux armes de la famille gênoise Negroni laisse cependant supposer que cette famille a été la commanditaire et la propriétaire du tableau.
Quelques uns des navires présents au premier plan sont clairement désignés, comme par exemple la galère de Gian Andrea Doria (IL.GIO.ANDREA.DORIA), le commandant de l'escadron gênois, mais aussi le vaisseau amiral de la famille gênoise Negroni (LA CAPITANIA DENEGRNI).
Au premier plan à droite se trouve la galère de Uluch-Ali, décrite comme Ochiali, le roi d'Alger sort de la bataille (OCHIALLRE.DALGIERIFUGE.DALLABATTA.GLIA).
Les étendards du côté chrétien comprennent : le Lion de Venise, la Croix rouge de Saint-Georges de Gênes, les bandes d'or et d'argent des États pontificaux, un étandard du Christ à la Croix aux côtés de l'aigle à deux têtes des Habsbourg sur le vaisseau amiral de  Don Juan d'Autriche.
Le galère d'Ali Pacha arbore un drapeau à trois croissants.
La galère de Murat Reis laisse flotter un étendard horizontal à trois bandes avec un croissant unique sur la barre centrale directement au-dessus de la poupe de Uluch-Ali.
Les nombreux vaisseaux qui encombrent le fond du tableau jusqu'a se perdre à l'horizon, donnent une idée plutôt juste des forces en présence qui étaient en réalité les suivantes :
- 213 galères et galeasses pour la Flotte de la Sainte Ligue composée à 54% par la flotte vénitienne, à 24% par la flotte espagnole, à 13% pa la flotte gênoise, à  6% par la flotte pontificale +  3 unités des Hospitaliers de Malte et 3 unités savaoyarde.
- 210 galères et 90 fustes et galiotes pour la flotte ottomane.
Les représentations artistiques réalisées dans les années qui suivirent la bataille de Lépante pour célébrer la victoire du christianisme furent nombreuses dans toute l'Europe.
Pour l'Italie, à Venise, l'épisode fut peint par Andrea Vicentino dans le Palais des Doges, sur les murs de la Sala dello Scrutinio et remplaça la Victoire de Lépante de Le Tintoret, œuvre détruite par un incendie en 1577. Toujours à Venise, les Gallerie dell'Accademia abritent la peinture de Paul Véronèse, Allégorie de la bataille de Lépante.
À Pavie, dans la chapelle du collège Ghislieri, est conservée une œuvre de Lazzaro Baldi intitulée La Vision de saint Pie V, peinte en 1673. À Rome, le pape Pie V fit réaliser de nombreuses représentations de la victoire, dont celle réalisée par Vasari exposée dans la Sala Regia des musées du Vatican.
Intéressantes en raison du rôle controversé de Gianandrea Doria pendant la bataille, six tapisseries de Bruxelles commandées par l'amiral gênois sont exposées dans la Sala del Naufragio du Palazzo del Principe à Gênes. Les dessins réalisés par Lazzaro Calvi et Luca Cambiaso montrent les différentes étapes de la bataille. Ils ont été reproduits par les artisans belges à travers un effet de miroir, ce qui rend la compréhension de l'événement encore plus problématique.


Le sujet 
 La bataille de Lepante qui s'est déroulée le 7 octobre 1571 dans le golfe de Patras, en Grèce, à proximité de Naupacte (appelée alors Lépante), dans le contexte de la quatrième guerre vénéto-ottomane est le point d'orgue d'une croisade organisée par le pape en vue de libérer Chypre que le sultan Sélim II venait de conquérir.
100.000 hommes combattent dans chaque camp armé de 1815 canons.
Les chrétiens remportent une victoire complète.  Dans les deux cotés additionnés, les pertes de chiffreront à 27 500 morts, blessés ou prisonniers et plus de 150 navires perdus.
C'est pendant cette bataille  qu'un jeune soldat espagnol nommé Cervantès perd la main gauche,
« Pour la gloire de la droite », dira-t-il plus tard... Ne pouvant plus se battre, il écrira faute de mieux les Aventures de Don Quichotte.
Presque toutes les galères ennemies sont prises.
L'amiral turc est fait prisonnier et décapité et 15.000 captifs chrétiens sont libérés.
Le héros de la journée est le prince Don Juan d'Autriche (26 ans), qui commande la flotte chrétienne. Il n'est autre que le bâtard de feu l'empereur Charles-Quint et le demi-frère du roi Philippe II d'Espagne.
Lépante a un immense retentissement en Europe car elle libère les Occidentaux de la peur des Turcs.
La bataille permet aussi au roi d'Espagne de se poser en champion de la Contre-Réforme catholique.
Pour Venise, cependant, Lépante a le goût amer d'une victoire à la Pyrrhus. Ruinée par l'effort de guerre et la suspension de son commerce avec l'Orient ottoman, la République se détache de ses alliés et négocie avec les Turcs.
À ceux-ci, elle reconnaît la possession de Chypre, qui avait été pourtant son but de guerre, en échange de la reprise de son commerce.
Lépante apparut en Europe comme une grande victoire de la chrétienté sur les musulmans, bien que peu de pays aient répondu à l'appel du Pape, en corrélation avec la Reconquista. Elle contribua de ce fait à isoler la France qui, bien que nation chrétienne, ne participa pas à la bataille en raison de son lien avec la Sublime Porte.
On peut penser que cette bataille vit également l'émergence ou le renforcement d'une certaine « conscience européenne », structurée ici autour de son identité religieuse.
Une analyse géopolitique voit dans cette victoire « une alliance classique d'États qui craignent de ne pas faire le poids face à un ennemi plus fort que chacun d'entre eux ».