Thomas Edison allume la premiere ampoule le 31 décembre 1879

Laboratoire de Thomas Edison à Menlo Park équipé des premières ampoules électriques  Le 31 décembre 1879 dans son laboratoire de  Menlo Park dans le New Jersey,  Thomas Edison fait la première démonstration publique de la lampe à incandescence  En 1878,  lors d'une partie de pêche au lac Battle dans la Sierra Madre, Edison observe les fibres d'un morceau de bambou de sa canne à pêche), jeté au feu, briller sans se désintégrer. Cette observation lui inspire l'idée d'utiliser un filament fortement chauffé par un courant électrique à l'intérieur d'une ampoule hermétique, de laquelle on a enlevé l'air par une pompe à vide, pour produire de la lumière. En 1835 déjà, le principe de l'ampoule électrique avait été auparavant théorisé et expérimenté sans suite industrielle par l'Écossais James Bowman Lindsay. Le 31 décembre 1879, en rivalité directe avec l'Anglais Joseph Swan, Edison expérimente et brevète l'ampoule électrique à base de f

La Charte de Kalisz le 8 septembre 1264







La « Charte de Kalisz », ou plus précisément la « Charte générale des libertés juives », connue aussi sous le nom de « Statut de Kalisz » a été publiée par le duc de la Grande-Pologne, Boleslaw Pobożny (dit Boleslas le Pieux) le 8 septembre 1264 à Kalisz. Cette charte, calquée sur le statut des Juifs dans le Saint-Empire Romain Germanique, a servi à définir la position des Juifs en Pologne et a conduit à la création de la Nation juive autonome de langue yiddish qui perdura jusqu'en 1795.
Elle visait à officiliaser le statut de la communauté juive installée en Pologne en 965-966 après les explusions d'Europe Occidentale et l'accueil sous la protection des règnes des Piast et des Jagellon.
Des 1195, les juifs, administrateurs des monnaies, frappent les premières pièces de monnaies polonaises.
La Charte de Kalisz établit la base d'une jurique d'une présence juive en octroyant la juridiction exclusive d'une cour juive pour les affaires juives et en établissant un tribunal séparé pour les affaires impliquant des Juifs et des Chrétiens. Elle garantit aussi les libertés personnelles et la sécurité des Juifs, notamment leur liberté de religion, la liberté de voyager et la liberté de commercer sous la protection ducale.
Trosi ans après sa publication, en 1267, cette charte provoque une réaction violente de l’Église, réunie en synode (le Synode de Wroclaw), qui exige la séparation physique des Juifs et des Chrétiens  en instaurant des quartiers juifs isolés et  l’interdiction pour les Juifs de remplir des fonctions administratives publiques supérieures à celles exercées par les chrétiens. La population juive est obligée de porter des signes distinctifs. Quand ces mesures ne sont pas appliquées, elles sont reconduites les années suivantes.
En Pologne, La charte de Kalisz fut  reconduite et ratifiée par les rois Casimir III en 1334, Casimir IV en 1453 et Sigismond Ier en 1539.
Le roi Casimir le Grand étendit la Charte de Kalisz à toute la Pologne et élargit les privilèges des Juifs. Selon Jan Długosz, chroniqueur au Moyen Âge, le roi était lié à une Juive nommée Esther. Cette légende a été reprise des siècles durant par le folklore polonais.
En 1547 la premiere imprimerie hébraïque est fondée à Lublin en Pologne.


Extraits de  articles de la Charte de Kalisz :
Art. 1: En aucune affaire concernant les biens ou la personne d’un juif, un chrétien ne sera admis à témoigner contre lui, à moins que son témoignage ne soit accompagné de celui d’un juif.
Art. 8: Les autorités municipales n’exerceront point de juridiction dans les affaires juives, lesquelles seront du ressort du prince ou de son comte palatin [...].
Art. 9: Si un chrétien blesse un juif, il sera condamné [...]. De plus, il s’acquittera des coûts des dommages et des frais médicaux supportés par la victime.
Art. 10: Si un chrétien tue un juif, il sera puni, et tous ses biens seront confisqués.
Art. 12: Un juif peut aller où bon lui semble. Il devra payer partout les impôts locaux et les taxes qui grèvent son commerce, mais rien en sus de ce qui est imposé aux habitants du lieu.
Art. 14: Si un chrétien profane un cimetière juif, il sera sévèrement puni par la confiscation de tous ses biens.
Art. 15: Quiconque attaquera une synagogue avec des pierres, sera condamné à payer deux livres de poivre au compte palatin.
Art. 20: Si un juif a été tué en cachette et qu’il n’y a point de témoins pour identifier le meurtrier, et si des juifs viennent déclarer leurs soupçons pendant l’enquête, le duc accordera à ces juifs sa protection [...].
Art. 31: Il est absolument interdit d’accuser les juifs de boire du sang humain. Si toutefois un juif est accusé du meurtre d’un enfant chrétien, une telle accusation doit être prouvée par le témoignage de trois chrétiens et de trois juifs avant que la condamnation du juif puisse être prononcée. Cependant, si lesdits témoins et l’innocence de l’accusé révèlent la fausseté de l’accusation, le dénonciateur supportera la punition qu’eût subie le juif.
Art. 35: Si un juif en détresse appelle au secours dans la nuit et que ses voisins chrétiens ne se donnent point la peine de le secourir, à chacun de ces chrétiens sera imposée une amende de trois cents szelags.
Source : Israël Bartal, "La formation du judaïsme de l’Europe orientale", in Elie Barnavi (dir.), Histoire universelle des Juifs. De la Genèse à la fin du XXe siècle, Paris, Hachette, 1992, p. 112-113.

Les représentations en images :
1. Page de garde du Statut de Kalisz illustré par Arthur Szyk (1895-1951), un peintre polonais du 20e siècle dans le goût des enluminures du Moyen-Age. Elle représente un portrait imaginaire du duc de Pologne, Boleslaw Pobożny, tenant dans sa main gauche son spectre et dans sa main droite la Charte. Le texte était écrit à la fois en polonais  (sur les cotés et en français (en bas)  
2. Monnaies du Trésor ducal polonais portant des inscriptions hébraïques, frappées par des monnayeurs juifs sous le règne de Mieszko III le Vieux (1195-1202)