Thomas Edison allume la premiere ampoule le 31 décembre 1879

Laboratoire de Thomas Edison à Menlo Park équipé des premières ampoules électriques  Le 31 décembre 1879 dans son laboratoire de  Menlo Park dans le New Jersey,  Thomas Edison fait la première démonstration publique de la lampe à incandescence  En 1878,  lors d'une partie de pêche au lac Battle dans la Sierra Madre, Edison observe les fibres d'un morceau de bambou de sa canne à pêche), jeté au feu, briller sans se désintégrer. Cette observation lui inspire l'idée d'utiliser un filament fortement chauffé par un courant électrique à l'intérieur d'une ampoule hermétique, de laquelle on a enlevé l'air par une pompe à vide, pour produire de la lumière. En 1835 déjà, le principe de l'ampoule électrique avait été auparavant théorisé et expérimenté sans suite industrielle par l'Écossais James Bowman Lindsay. Le 31 décembre 1879, en rivalité directe avec l'Anglais Joseph Swan, Edison expérimente et brevète l'ampoule électrique à base de f

Lyon rattachée à la France le 10 décembre 1312

Les bourgeois de Lyon demandant protection à un représentant du roi de France  en 1271- Détail d'une enluminure  

A l'époque romaine, Lyon  (Lugdunum en latin) était  la capitale des Gaules et  le siège du Primat des Gaules, autrement dit du chef de l'Église gallicane, aux premiers temps de la chrétienté. Ce titre honorifique fut d'ailleurs confirmé par le pape Grégoire VII à son archevêque au XIe siècle et  tous ses successeurs  jusqu'à aujourd'hui le portent encore.
Malgré cette appartenance de longue date au monde Romain et Franc,  à la fin du IXe siècle, à la faveur des partages de l'empire de Charlemagne, Lyon entre dans le giron  du Saint  Empire Romain Germanique.  C'est au moment du  partage de l'empire carolingien,  que Lyon et sa région furent intégrés dans la Francie médiane appelée aussi  Lotharingie, comme toute la vaste région qui s'étendait du Jura à la Méditerranée, et des sommets alpins au Rhône et à la Saône. Cette région, devenue royaume de Bourgogne Provence, fut  léguée par son dernier souverain au titulaire du Saint Empire le 6 septembre 1032. C'est ainsi que Lyon et le Lyonnais deviennent terre d'Empire et que la frontière du Saint Empire va se trouver peut à peu déplacée jusqu'à Avignon, le célèbre pont à péage  de la chanson, assurant le passage entre le royaume de France est les terres du  Saint Empire.  
Au confluent du Rhône et de la Saône, entre Méditerranée, Jura et Forez, la cité de Lyon incluse dans le Saint Empire  est ainsi promise à un opulent avenir du notamment au développement des échanges commerciaux.  Sa situation, à cheval sur le Saint Empire et le royaume capétien, loin des centres de pouvoir, lui permet d'acquérir une très grande indépendance et d'échapper à la convoitise des grands barons féodaux.
C'est seulement à la fin du Moyen Âge que l'opulente cité entre pour de bon dans la mouvance française. Elle n'y a pas trop de mal, ses habitants parlant un dialecte roman plus proche du français de Paris (la langue d'oïl) que de l'allemand d'outre-Rhin.
En 1245, le pape Innocent IV y réunit un grand concile universel au terme duquel, le 17 juillet 1245, il prononce la déposition de l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen. C'est le dernier acte de la querelle des Investitures, qui a opposé  pendant deux siècles les papes et les empereurs.
Soucieux de leur sécurité, le pape et les cardinaux de la curie (le gouvernement pontifical) ne quittent Lyon qu'en avril 1251. Pendant six ans donc, la ville, grâce à sa situation frontalière, devient le siège de la chrétienté occidentale.
Cette crise institutionnelle va favoriser la mainmise progressive du roi de France sur Lyon. Le Saint-Siège, à son corps défendant, y concourt en rappelant régulièrement que la ville n'est pas seulement une terre d'Empire mais aussi la «métropole des Gaules».

La situation se tend encore un peu plus  avec le roi Philippe le Bel.
Pionnier de la séparation de l'Église et de l'État, il conteste au pape Boniface VIII le droit d'intervenir dans ses affaires, ce qui vaut à ce souverain pontife d'être, dit-on, giflé à Anagni par le conseiller du roi.  Très secoué par ce geste sacrilège, il meurt peu après.
Pour assurer  sa tranquillité, Philippe le Bel en profite pour pousser le conclave à élire un pape français. C'est Bertrand de Got, qui est couronner... à Lyon, le 1er novembre 1305, sous le nom de Clément V. Dès lors, le roi va pouvoir avancer ses pions et il ne va pas se priver de le faire.
En 1312, comme l'archevêque de Lyon refuse de prêter serment au roi de France et d'obéir à ses officiers, Philippe le Bel envoie contre lui une armée sous le commandement de son fils Louis, futur Louis X le Hutin. Le 10 avril, après un siège de trois mois, l'archevêque se soumet et transmet ses pouvoirs civils et judiciaires au roi.
La ville reçoit du roi une charte communale. La bourgeoisie va dès lors s'enrichir et prospérer du fait d'une situation exceptionnelle au croisement des routes vers le bassin parisien, les Flandres, l'Italie et la Rhénanie. Ses foires et ses établissements bancaires vont devenir parmi les plus réputés d'Europe et rivaliser avec sa voisine Genève.
Les historiens ont coutume de fixer ce moment crucial à la date du 10 avril 1312. Ce jour-là, dans une déclaration solennelle, l'archevêque Pierre de Savoie transmet officiellement au roi Philippe IV le Bel tous ses pouvoirs judiciaires et politiques sur la ville et le Lyonnais.

Blog de Jean-Jacques Handali