Thomas Edison allume la premiere ampoule le 31 décembre 1879

Laboratoire de Thomas Edison à Menlo Park équipé des premières ampoules électriques  Le 31 décembre 1879 dans son laboratoire de  Menlo Park dans le New Jersey,  Thomas Edison fait la première démonstration publique de la lampe à incandescence  En 1878,  lors d'une partie de pêche au lac Battle dans la Sierra Madre, Edison observe les fibres d'un morceau de bambou de sa canne à pêche), jeté au feu, briller sans se désintégrer. Cette observation lui inspire l'idée d'utiliser un filament fortement chauffé par un courant électrique à l'intérieur d'une ampoule hermétique, de laquelle on a enlevé l'air par une pompe à vide, pour produire de la lumière. En 1835 déjà, le principe de l'ampoule électrique avait été auparavant théorisé et expérimenté sans suite industrielle par l'Écossais James Bowman Lindsay. Le 31 décembre 1879, en rivalité directe avec l'Anglais Joseph Swan, Edison expérimente et brevète l'ampoule électrique à base de f

Exécution du duc d'Enghien le 21 mars 1804





 Jean-Paul Laurens - Le duc d'Enghien dans les fossés de Vincennes  (1873). Musée Condé, Chantilly


Le 21 mars 1804, le Premier Consul Napoléon Bonaparte fait exécuter dans les fossés du chateau de Vincennes à Paris le jeune  Louis Antoine de Bourbon-Condé, duc d’Enghien, petit-fils du prince de Condé, prince de sang royal et dernier descendant de la lignée prestigieuse des Condé,  à la suite d'une opération de la police secrète dirigée par Savary et menée par le général Ordener.

Le projet prend forme lors de l'enquête policière conduite sur la tentative d'assassinat du Premier consul en octobre 1803, dite « conspiration de l'An XII ». L'attentat, organisé par Cadoudal et le général Pichegru, implique aussi le général Moreau. À la suite des interrogatoires, menés par Pierre-François Réal, conseiller d'État chargé de la suite de cette affaire, Cadoudal révèle que les comploteurs attendent l'arrivée d'un jeune prince de sang royal. Ce Prince pouvait vraisemblablement être Polignac ou le Comte d'Artois, mais le nom du Duc d'Enghien fut évoqué, et par une suite de confusion lors des interrogatoires, dont ceux de Picot, de Bouvet de Lozier et de Le Ridant, les soupçons se tournent vers ce dernier. Or, depuis la Révolution, il s'est installé à Ettenheim, dans le margraviat de Bade, à quelques lieues de la frontière française. Savary, le chef de la police secrète, décide sur ordre de Bonaparte de le faire enlever.

Le 15 mars 1804, un détachement d'un millier d'hommes du 22e de dragons (dont son colonel, Jean Augustin Carrié de Boissy) franchit le Rhin à Rhinau, se dirige vers Ettenheim, et enlève le duc. Celui-ci est enfermé à Strasbourg, puis transféré à Vincennes, où il arrive le 20 mars.
Jugé le soir même par une commission militaire présidée par le général Hulin, sans témoin ni défenseur, sans que les papiers saisis soient portés à la connaissance du tribunal. Selon le texte du jugement signé par les sept juges, le duc d’Enghien est condamné à mort pour faits d'armes contre la France et être soldé par l'Angleterre.
Les jugements des tribunaux militaires n'étant ni susceptibles d'appel ni de cassation, les sentences sont immédiatement exécutoires. Vers trois heures du matin, le duc est conduit devant le peloton d'exécution, composé de huit hommes. Un officier de la gendarmerie d'élite lut l'acte d'accusation, le duc d'Enghien demanda à rencontrer Napoléon Bonaparte, l'officier lui répondit que cela ne pouvait se faire. Le duc insista et demanda à lui écrire, l'officier opposa le même refus. Enfin, le duc demanda à commander lui-même le feu mais essuya un ultime refus. Il dit : « Combien il est affreux de périr de la main des Français ! », à ces mots l'officier Savary cria « Commandez le feu ! », le duc ayant le temps de lancer au peloton d'exécution « Visez au cœur ».
Le duc s'écroula sous les huit coups de feu, son corps fut enterré dans la fosse fraîchement creusée derrière lui. On entendit ensuite les aboiements de Molihoff, le chien russe du duc, qui pleurait sur la tombe de son maître.
Pichegru se suicida peu après, dans sa prison, et Cadoudal fut guillotiné avec onze complices le 25 juin 1804. Avant son exécution, ce dernier déclara : « Nous voulions faire un roi, nous avons fait un empereur ».
En 1816, Louis XVIII fait exhumer le corps du duc d'Enghien, et le fait déposer dans la Sainte-Chapelle du château de Vincennes. La conception du tombeau est confiée à Pierre Louis Deseine, mais il ne sera achevé qu’en 1825. Placé tout d'abord contre le mur du chevet de la chapelle, le tombeau est déplacé dans un petit oratoire latéral ("l'oratoire du roi") en 1852 sur ordre de Napoléon III.

Blog de Jean-Jacques Handali