Thomas Edison allume la premiere ampoule le 31 décembre 1879

Laboratoire de Thomas Edison à Menlo Park équipé des premières ampoules électriques  Le 31 décembre 1879 dans son laboratoire de  Menlo Park dans le New Jersey,  Thomas Edison fait la première démonstration publique de la lampe à incandescence  En 1878,  lors d'une partie de pêche au lac Battle dans la Sierra Madre, Edison observe les fibres d'un morceau de bambou de sa canne à pêche), jeté au feu, briller sans se désintégrer. Cette observation lui inspire l'idée d'utiliser un filament fortement chauffé par un courant électrique à l'intérieur d'une ampoule hermétique, de laquelle on a enlevé l'air par une pompe à vide, pour produire de la lumière. En 1835 déjà, le principe de l'ampoule électrique avait été auparavant théorisé et expérimenté sans suite industrielle par l'Écossais James Bowman Lindsay. Le 31 décembre 1879, en rivalité directe avec l'Anglais Joseph Swan, Edison expérimente et brevète l'ampoule électrique à base de f

Un prince africain est baptisé par Bossuet le 1er août 1691




Aniaba était un prince se présentant comme futur roi d'Assinie, pays situé au sud de l'actuelle Côte-d'Ivoire anciennement Côte de l'Or. Il était issu du peuple Ehotilé et fut présenté en ambassade au royaume de France en mai 1688, à l'époque de l'arrivée des Français sur cette côte ouest-africaine.
Peu de temps après son arrivée, le 1er août 1691, l'évêque de Meaux, Jacques-Bénigne Bossuet,  le baptise solennellement à Paris, en l'église des Missions étrangères (Saint-Sulpice). Le jeune prince africain âgé de 20 ans, reçoit alors le prénom complet  de Jean-Louis issu de son parrain de baptême, le roi Louis XIV, lui-même présent à la cérémonie.  
Mais que se cache t-il  donc derriere cet emballement soudain des plus hautes autorités du royaume ?
Anabia était arrivé en 1688 à La Rochelle en compagnie d'un autre Assinien du nom de Banga, avec une recommandation du père Gonzalve, un missionnaire dominicain. Il se prétendait lié à la famille royale d'Assinie (même si beaucoup en doutaient). Peu importait, prince ou esclave, Anabia et Banga pouvaient potentiellement servir de très nombreux intérêts. A commencer par ceux des marchands de la Compagnie de Guinée, persuadés que l'Assinie regorgeait d'or et qui misèrent sans hésiter sur lui sur lui pour ouvrir le royaume à leur futur commerce. 
De leur côté les missionnaires qui l'avaient pris d'emblée sous leur protection, entrevoyaient rien de moins que la christianisation totale de son pays.
À la Cour de Versailles où les dames de haut rang adoraient se faire accompagner d'un domestique africain, Anabia et son compagnon eurent un succès fou ! Le jeune «prince» entra dans un régiment de cavalerie du roi en qualité d'officier (cf. le portrait ci-dessus), bénéficiant d'une rente annuelle de 12.000  livres et devenant « le premier officier noir de l'armée française ».  Il  profita des meilleurs précepteurs et un  ordre religieux, l'Ordre de l'Étoile-Notre-Dame, fut même créé à son intention. 
À cette occasion, il fit d'ailleurs don à Notre-Dame de Paris d'un tableau exécuté par le peintre du roi, Augustin Oudar Justina, où il est représenté en présence du roi de France et de Bossuet, et remet au peintre un diplôme qui sera recueilli par le baron de Joursanvault. Le tableau a mystérieusement disparu par la suite !
Toujours est-il que dix ans après son baptême royal, Louis-Anabia consacra son " futur royaume " à la Vierge Marie et repris le chemin du retour avec deux pères dominicains et ce même représentant de la Compagnie de Guinée qui l'avait emmené en France, le chevalier d'Amon, bien décidé à prendre possession de son" héritage ".
Le 24 juin 1701, leur navire mouilla à Bassam, à l'ouest du royaume d'Assinie où les Français en profitèrent pour construire un fort du nom de Saint-Louis, prélude à leur établissement dans la région. 
Mais dès le début, l'aventure tourne au fiasco.  Point  de royaume pour Anabia qui en réalité ne figure sur aucune liste de succession asinienne ! Au début de l'année 1793, la Compagnie de Guinée, rapide en prospection, constate que l'Assinie ne possède aucuns métaux précieux exploitables et se retire purement et simplement du pays, abandonnant  le prince sans royaume à son triste sort. 
En Mars de la même année, les pères dominicains à leur tour quittent le pays après qu'Anabia, furieux de s'être fait abusé par les uns et les autres,  ait répudié sa foi chrétienne et soit revenu à l'animisme !
Dès lors une grande incertitude plana sur le sort d'Anabia. 
Selon certaine sources, bien que n'interessant plus personne et  n'ayant aucun droit à la succession d'un quelconque trône, son récit aurait ému les souverains Essouma de son village d'origine qui l'auraient adopter sans qu'il puisse toutefois exercer le pouvoir.  C'est là qu'il serait mort,  aveugle, après une existence paisible passée à raconter aux enfants ses aventures à Versailles !
D'autres sources affirment qu'après être revenu à l'animisme et s'être rangé du côté des Hollandais et des Anglais, Anabia, appelé désormais Hannibal serait devenu conseiller du roi de Quita (actuel Togo ou bien Keta, au Ghana).
Enfin certains documents font état d'un retour en France, en 1703 à Libourne, sans qu'il soit possible de savoir ce qu'il advint d'Anabia après ce retour...
La Côte d'Ivoire quand à elle retomba dans l'oubli pour 140 ans. Ses lagunes inhospitalières et leurs maladies endémiques comme la malaria et la fièvre jaune, son isolement du grand large par la «barre», une vague qui rend tout acccostage périlleux, la  tiendront éloignée - pour un temps - de toute nouvelle intrusion intempestive. 

Blog de Jean-Jacques Handali