Thomas Edison allume la premiere ampoule le 31 décembre 1879

Laboratoire de Thomas Edison à Menlo Park équipé des premières ampoules électriques  Le 31 décembre 1879 dans son laboratoire de  Menlo Park dans le New Jersey,  Thomas Edison fait la première démonstration publique de la lampe à incandescence  En 1878,  lors d'une partie de pêche au lac Battle dans la Sierra Madre, Edison observe les fibres d'un morceau de bambou de sa canne à pêche), jeté au feu, briller sans se désintégrer. Cette observation lui inspire l'idée d'utiliser un filament fortement chauffé par un courant électrique à l'intérieur d'une ampoule hermétique, de laquelle on a enlevé l'air par une pompe à vide, pour produire de la lumière. En 1835 déjà, le principe de l'ampoule électrique avait été auparavant théorisé et expérimenté sans suite industrielle par l'Écossais James Bowman Lindsay. Le 31 décembre 1879, en rivalité directe avec l'Anglais Joseph Swan, Edison expérimente et brevète l'ampoule électrique à base de f

Le coup d'Etat de Malet le 22 octobre 1812



Malet et ses complices fusillés le 29 octobre 1812 dans la plaine de Grenelle.

Alors que l'Empereur Napoléon 1er et la Grande Armée sont loins de Paris, embourbés dans la campagne de Russie, certains esprits commencent à s'échauffer dans la capitale.

Dans la nuit du 22 au 23 octobre 1812,  le général Claude-François de Malet (58 ans), s'échappe de la « maison de santé » du docteur Maubuisson, où il avait été interné en 1810 pour cause de conspiration  républicaine contre l'empereur et fomente à nouveau un coup d'État avec un plan très détaillé.
Malet en est même déjà à préparer les décrets que le Sénat devra prendre sitôt le coup d'Etat mené. En vertu de ces décrets, le gouvernement impérial est aboli ; un gouvernement provisoire le remplace. Le général Malet, chargé du commandement militaire de Paris, se charge des mesures d'exécution.
Ce gouvernement provisoire est composé de Mathieu de Montmorency, d'Alexis de Noailles, du général Moreau, vice-président, de Carnot, président, du maréchal Augereau, de Bigonnet, ex-législateur, du comte Frochot, préfet de la Seine, de Florent-Guiot, ex-législateur, de Destutt de Tracy, de Malet lui-même, du vice-amiral Truguet, de Volney, sénateur, et de Garat, également sénateur.
Malet prépare des instructions pour tous les hommes qui doivent être ses complices sans le savoir. Dès qu'un rôle est complètement préparé, la dépêche est close, cachetée, numérotée et portée chez un prêtre espagnol qui demeure rue Saint-Gilles, dans le Marais près de la caserne de la 10e légion.
Le coup d'Etat prendra pour point de départ la (fausse) mort annoncée de l'Empereur sur le champ de bataille russe.

 Le 23 octobre 1812  donc, Malet fraichement évadé  de sa  "maison de santé "  et revêtu de son uniforme de général de brigade, se rend rue Pasteur, à la caserne de Popincourt de la garde de Paris où résidait la 10e cohorte de la Garde nationale. Malet présente à son commandant, un faux sénatus-consulte annonçant la mort de Napoléon en Russie, daté très exactement du 7 octobre 1812. Le temps de réunir quelques soldats, Malet se rend à la prison de La Force et ordonne la libération des généraux Lahorie et Guidal, deux de ses co-conspirateurs. 
Aux premières heures du matin du  23 octobre, le colonel Pierre Doucet reçoit une lettre l'informant de sa promotion au grade de général de brigade ainsi que de la mort de Napoléon. Mais malheureusement pour Malet, Doucet sait que l'Empereur est toujorus vivant puisqu'il a écrit aux généraux Clarke et Hulin bien  après le 7 octobre, date prétendue de sa mort. Quand Malet entre dans le bureau de Doucet, il est  immédiatement saisi et bâillonné pour rebellion et conspiration contre l'Empire. 
La 10e cohorte de la Garde nationale est renvoyée dans ses quartiers.
Les colonels Laborde et Doucet arrêtent ensuite Lahorie au ministère de la Police. 
Les derniers conspirateurs sont rapidement mis hors d'état de nuire. Des affiches sont placardées dans les rues, informant la population de l'échec du coup d'État et assurant que Napoléon est toujours en vie.

Les conspirateurs passent devant un tribunal militaire dirigé par Clarke lui-même, déterminé à condamner durement ce coup d'État. Ainsi le 24 octobre, quatre jours avant le procès, il demande à la Garde impériale de lui fournir plusieurs hommes pour constituer un peloton d'exécution. Malet, Lahorie et Guidal sont fusillés dans la plaine de Grenelle le 29 octobre 1812. D'autres, dont le colonel Soulier, estimés suffisamment impliqués dans le complot, sont exécutés le surlendemain ; plusieurs officiers que les chefs avaient entraînés sont condamnés avec eux.

Accessoirement et pour des raisons assez inattendues, ce coup d’État provoque une colère mémorable chez Napoléon Ier au prétexte qu'aucun membre du gouvernement impérial n’avait eu l’idée de crier Napoléon est mort. Vive Napoléon II, remettant ainsi en cause la légitimité de son pouvoir et d'une dynastie qu'il s'était donner tant de mal à constituer !
Magnanime il déplorera aussi la rigueur et la promptitude avec laquelle les généraux exercèrent la répression.

Blog de Jean-Jacques Handali