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Signature de l'Armistice de Rethondes le 11 novembre 1918 |
Le Tableau
Cette chromolithographie signée par un certain Pillard (en bas à gauche) et sous titrée en anglais
"The Signing of the Armistice", représente la signature de l’Armistice de Rethondes dans le wagon-restaurant du train d'Etat Major du Maréchal Foch.
Derrière la table, de droite à gauche : le général Weygand (assis à droite) ; le maréchal Foch (debout) ; les amiraux britanniques Wemyss, G.Hope et J.Marriott. Devant : le ministre d’Etat allemand Matthias Erzberger (de dos) ; le général major Detlof von Winterfeldt (avec le casque) de l’armée impériale, le comte Alfred von Oberndorff des Affaires étrangères et le capitaine de vaisseau Ernst Vanselow de la Marine impériale.
Alors que les positions des principaux signataires sont rigoureusement exactes, le mobilier qui est représenté sur ce tableau n’est pas celui qui était dans le wagon de l’armistice. Si l'on se reporte à la photo de l'événement, on constate en effet que la table plutôt spartiate et les chaises de type
Thonet présentes ici ne faisaient pas partie du mobilier beaucoup plus lourd du wagon. Le peintre aura sans doute voulut ôter tout les éléments susceptibles de distraire l'attention du fait historique lui-même.
A travers les fenêtres du wagon on aperçoit les arbres décharnés de la forêt de Compiègne dans la brume automnale.
Le sujet
L’armistice de 1918 est signé le 11 novembre 1918 pour une durée de 36 jours renouvelables entre les forces alliées et l'Allemagne, à l'intérieur d'un wagon-restaurant aménagé provenant du train d'État-Major du maréchal Foch, stationné dans la clairière de Rethondes, en forêt de Compiègne.
Cet armisitice marque la fin des combats de la Première Guerre mondiale (1914-1918), la victoire des Alliés et la défaite totale de l'Allemagne, mais il ne s'agit pas d'une capitulation au sens propre.
Le cessez-le-feu est effectif à onze heures, entraînant dans l'ensemble de la France des volées de cloches et des sonneries de clairons annonçant la fin d'une guerre qui a fait plus de 18,6 millions de morts, d'invalides et de mutilés dont 8 millions de civils.
Il y aura cependant encore ce 11 novembre 1918 pas moins de 11 000 morts supplémentaires à la suite d'attaques limitées décidées par les généraux alliés.
Dans les termes de l'Armisitice, l'Allemagne doit livrer 5 000 canons, 25 000 mitrailleuses et 1700 aéronefs. Sur l'insistance des Britanniques, l'Allemagne doit livrer aussi tous ses sous-marins et sa flotte de haute-mer.
L'Allemagne est donc désormais incapable de reprendre les combats. Elle doit libérer sans réciprocité les prisonniers alliés. Les troupes allemandes doivent évacuer dans les quinze jours les territoires encore occupés en France, Belgique et Luxembourg ainsi que, dans les trente jours la rive gauche du Rhin. Des têtes de ponts d'un diamètre de 30 kilomètres sur la rive droite du Rhin seront occupées à Cologne, Coblence et Mayence par les troupes alliées.
La France et la Belgique obtiennent une zone tampon démilitarisée.
Le Traité de paix proprement dit, qui met réellement fin à l'état de guerre est signé presque un an plus tard, le 28 juin 1919, à Versailles, d'où son nom historique de
Traité de Versailles.