Thomas Edison allume la premiere ampoule le 31 décembre 1879

Laboratoire de Thomas Edison à Menlo Park équipé des premières ampoules électriques  Le 31 décembre 1879 dans son laboratoire de  Menlo Park dans le New Jersey,  Thomas Edison fait la première démonstration publique de la lampe à incandescence  En 1878,  lors d'une partie de pêche au lac Battle dans la Sierra Madre, Edison observe les fibres d'un morceau de bambou de sa canne à pêche), jeté au feu, briller sans se désintégrer. Cette observation lui inspire l'idée d'utiliser un filament fortement chauffé par un courant électrique à l'intérieur d'une ampoule hermétique, de laquelle on a enlevé l'air par une pompe à vide, pour produire de la lumière. En 1835 déjà, le principe de l'ampoule électrique avait été auparavant théorisé et expérimenté sans suite industrielle par l'Écossais James Bowman Lindsay. Le 31 décembre 1879, en rivalité directe avec l'Anglais Joseph Swan, Edison expérimente et brevète l'ampoule électrique à base de f

Exécution de Mata Hari pour espionnage le 15 Octobre 1917






Les photos
1. La première photo souvent présentée comme étant celle de L'Execution of Mata Hari en 1917 est en réalité extraite d'un film tourné en 1920 qui reconstitue la vie de la célèbre danseuse exotique accusée d'intelligence avec l'ennemi. On sait aujourd'hui qu'aucune photo n'a été prise le jour de l'exécution de Mata Hari, mais cette reconstitution réalisée 3 ans après sa mort est si criante de vérité, que beaucoup d'historiens se sont laissés prendre.
2. Il existe bien par contre une photo authentique de Mata Hari le jour de son arrestation, le 13 février 1917. C'est la deuxieme photo montrée ici et conservée au musée entièrement consacré à Mata Hari à Fries.
3. La troisième photo montre Mata Hari en 1906 dans un de ses numéros de danseuse exotique qui firent sa célébrité au Musée des Etudes Orientales, la " danseuse japonaise ".

L'histoire 
Le 15 octobre 1917, en pleine Premiere guerre mondiale, Mata Hari est fusillée pour espionnage dans les fossés de la forteresse de Vincennes. La célèbre danseuse, reine de la Belle Epoque, paie de sa vie son inconscience et sa légèreté.
Née en 1876 aux Pays-Bas, Margaretha Geertruida Zelle grandit auprès d'un père attentionné, riche marchand de chapeaux et de capes.
En 1903, Margaretha divorce de son premier mari, un capitaine violent et porté sur le rhum.
Elle gagne Paris où elle fait ses débuts comme danseuse de charme sous les apparences d'une princesse javanaise dénommée Mata Hari (L'oeil de l'Aurore) au «Musée des études orientales», plus connu sous le nom de Musée Guimet.
Le spectacle connaît rapidement le succès et la troupe se produit bientôt à Madrid, Monte Carlo, Berlin, La Haye, Vienne et même Le Caire. La jeune et troublante artiste devient une célébrité, connait une gloire rapide et collectionne les protecteurs haut placés
Après l'entrée en guerre des puissances européennes, en août 1914, Mata Hari, qui parle plusieurs langues et vient d'un pays neutre, se permet de voyager librement à travers l'Europe.
À Paris, elle mène grand train au Grand Hôtel où les uniformes chamarrés abondent.
A la fin de l'année 1916 elle tombe amoureuse d'un capitaine russe au service de la France dénommé Vadim Maslov, fils d'amiral. Il a 21 ans. Son avion de chasse abattu, le beau lieutenant est soigné dans un hôpital du côté de Vittel. Pour aller  lui rendre visite, elle doit payer cette faveur de la promesse d'aller espionner le Kronprinz, qui est de ses connaissances. La naïve hétaïre se rend en Espagne neutre pour prendre un bateau à destination de la Hollande et gagner l'Empire allemand.
L'Intelligence Service (les services secrets britanniques) met la main sur elle lors d'une escale mais ne peut rien lui reprocher malgré un interrogatoire serré. L'aventurière se voit contrainte de regagner Madrid où elle ne tarde pas à séduire l'attaché militaire allemand.
Celui-ci transmet plusieurs câbles à Berlin traitant de sous-marins à destination du Maroc et de manoeuvres en coulisse pour établir le prince héritier Georges sur le trône de Grèce, en signalant que «l'agent H-21 s'était rendu utile». Ces messages sont interceptés par les Alliés.
L'envoûtante «Eurasienne» fait alors la folie de rentrer en France pour rejoindre son bel officier. Arrivée à Paris le 4 janvier 1917, elle est arrêtée le 13 février à l'hôtel Élysée Palace. Elle sort nue de la salle de bains et, s'étant rhabillée, présente aux gardes venus l'arrêter des chocolats dans un casque allemand (cadeau de son amant Maslov).
Elle est convoquée à huis clos le 24 juillet 1917 devant le 3e conseil militaire, au Palais de justice de Paris. Les juges doivent décider si elle est bien H 21, coupable «d'espionnage et d'intelligences avec  l'ennemi». Son défenseur, un ancien amant, est un expert réputé du droit international, mais malheureusement peu familier des effets de manche d'une cour criminelle.
Les mutineries s'étant multipliées sur le front, l'opinion réclame des coupables et veut des exemples... Sensible à l'atmosphère empoisonnée de l'époque, la Cour déclare Mata Hari coupable d'intelligence avec l'ennemi et la condamne à être passée par les armes.
Cette ingénue plus si jeune refuse le bandeau qu'on lui propose et se tient crânement près du poteau d'exécution, lançant un dernier baiser aux soldats du peloton.
Sa famile ne réclame son corps qui est remis au département d'anatomie de la faculté.

Apres sa mort, un livre va lui être consacré presque chaque année.
Dès la fin de guerre, l'Allemagne la présente comme une innocente victime " n'ayant jamais collaboré avec les services de renseignements allemands."
En 1931, dans un important ouvrage collectif L'Espionnage pendant la guerre mondiale auquel ont collaboré des historiens, des officiers et des anciens agents des services secrets, il est dit le contraire : " Elle était un agent de marque. "
En 1937, « Mademoiselle Docteur », Fräulein Schragmüller, qui dirigeait le centre d'espionnage allemand, à Anvers, révèle dans ses mémoires : « Pas une des nouvelles que Mata Hari a envoyées n'était utilisable, et ses informations n'ont eu pour nous aucun intérêt politique et militaire. » Elle reconnaîtra cependant : « La condamnation était méritée et conforme à l'esprit du code militaire. »
L'historien Alain Decaux témoignera lors d'une de ses recherches sur Mata Hari avoir interrogé le procureur Mornet sur l'enjeu réel que présentait le cas de cette espionne. Celui-ci répondait « qu'on n'avait finalement pas grand-chose à lui reprocher » mais que son cas était évoqué " sous le feu de la presse dans un contexte politique tel  que la raison d'État ne pouvait que l'emporter. "
Selon le journaliste brtiannique Russel Warren Howe, Mata Hari fut une « cocotte » naïve et vénale manipulée par les services secrets. Le chef des services du contre-espionnage français Georges Ladoux avait engagé de tels frais qu'il n'aurait jamais voulu avouer qu'il avait avancé de telles sommes pour une simple courtisane. De plus, les services secrets français ne pouvaient révéler tout de l'affaire Mata Hari car cela aurait montré qu'ils avaient percé les codes de chiffrement allemand.
Depuis 1996, le musée Frison de sa ville natale Leeuwarden présente une exposition permanente de sa vie dans une salle qui lui est entièrement consacrée.
Le 19 octobre 2001, grâce aux travaux de Léon Schirmann qui épluche les archives françaises, allemandes et hollandaises depuis 1992, la fondation néerlandaise Mata Hari et la ville natale de la danseuse, Leeuwarden, engagent l'avocat Thibault de Montbrial pour déposer une requête en révision du procès de Mata Hari auprès de Marylise Lebranchu, ministre de la Justice, seule habilitée à donner suite à la requête puisqu'elle n'émane pas des descendants de la condamnée.
La demande est rejetée.
En 2003, Philippe Collas, arrière petit-fils de Pierre Bouchardon écrit la première biographie exhaustive, ayant eu accès à tous les documents du dossiers secret et aux archives personnelles de son arrière grand-père.