Thomas Edison allume la premiere ampoule le 31 décembre 1879

Laboratoire de Thomas Edison à Menlo Park équipé des premières ampoules électriques  Le 31 décembre 1879 dans son laboratoire de  Menlo Park dans le New Jersey,  Thomas Edison fait la première démonstration publique de la lampe à incandescence  En 1878,  lors d'une partie de pêche au lac Battle dans la Sierra Madre, Edison observe les fibres d'un morceau de bambou de sa canne à pêche), jeté au feu, briller sans se désintégrer. Cette observation lui inspire l'idée d'utiliser un filament fortement chauffé par un courant électrique à l'intérieur d'une ampoule hermétique, de laquelle on a enlevé l'air par une pompe à vide, pour produire de la lumière. En 1835 déjà, le principe de l'ampoule électrique avait été auparavant théorisé et expérimenté sans suite industrielle par l'Écossais James Bowman Lindsay. Le 31 décembre 1879, en rivalité directe avec l'Anglais Joseph Swan, Edison expérimente et brevète l'ampoule électrique à base de f

Fin du siège de Djilleli le 31 octobre 1664



L'image
Cette gravure intitulée " Prise de Gigeri en 1664 par l'expédition française du duc de Beaufort " représente les forces en présence et le plan de la place de Djilleli  (nom francisé en Gigeri) au moment de l'engagement du Royaume de France sur place, engagement qui dura du 22 juillet au 31 octobre 1664. Les forces en présence comptent,  pour le Royaume de France, 14 vaisseaux et 8 galères auxquels s'adjoignent 7 galères et 1 bataillon fourni par les Hospitaliers de Malte. Les galères avancées sur la plage de Djidjelli que l'on voit sur la gravure la datent postérieurement  (23 juillet 1664), jour du débarquement sur les côtes kabyles.

Le sujet 
Le jeune roi Louis XIV, dont le règne personnel a débuté en 1661 souhaite assurer le libre passage en Méditerranée de la flotte de commerce française qui, au même titre que celle des autres nations chrétiennes, est continuellement attaquée et pillée par les corsaires en provenance des trois régences barbaresques placées sous administration et protection ottomane (Alger, Tunis et Tripoli).
Sur ordre du roi Louis XIV, un corps expéditionnaire de 6 500 hommes appareille de Toulon le 2 juillet 1664. Le corps expéditionnaire français était censé «rabattre l'orgueil des pirates barbaresques qui narguent sa puissance» et de mettre un terme à la complaisance coupbale du suzerain ottoman pour ce que l'on appelait alors les Barabaresques.
Une ville de la côte de Barbarie à mi-chemin entre Alger et Tunis est choisie. Il s'agit de s'en emparer, de la fortifier, d'y construire un port et d'en faire un poste avancé permettant des sorties rapides contre les corsaires, à l'image de ce que les Anglais faisaient alors à Tanger (1661-1684). À la même époque, à l'ouest de la côte, la ville d'Oran, quant à elle, pour les mêmes raisons est aux mains de la monarchie catholique espagnole depuis 1509.
Plusieurs villes sont proposées au roi Louis XIV : Bougie, Bône et Stora, (près de l'ancien comptoir Bastion de France), mais c'est Djidjelli qui est retenue. Le choix de cette ville est un premier sujet de discorde entre le commandant de l'expédition, son second et l'ingénieur chargé des fortifications.
L'expédition est placée sous le commandement du duc de Beaufort, cousin du roi. Sous ses ordres, le comte de Gadagne dirige l'armée et le chevalier Paul la flotte. Il est secondé par Abraham Duquesne.   Sept galères dites "de la Religion" fournies par les Hospitaliers de Malte, renforcent la flotte de l'expédition avec à leur bord un bataillon sous le commandement de Gadagne, guidé par le commandeur de Vivier, et avec pour principaux capitaines le commandeur de Briennes et les chevaliers de Certaines, de La Garde, de Romilly, de Mirabeau, de Beaumont et de Blondet.
Les nombreuses dissensions dans le commandement qui se font jour dès le depart de l'expédition seront sans doute une des causes majeures de l'échec de l'opération.

Le 23 juillet 1664 au matin les galères s'avancent jusqu'au rivage et avec leurs pièces d'artillerie intimident les Kabyles, permettant ainsi aux chaloupes de transporter à terre les hommes de troupe, près du lieu-dit le Marabout. Le choix de cet emplacement (un lieu saint, et un cimetière) déclenche un durcissement des habitants. Les habitants, remontés, entrent en résistance et multiplient les escarmouches contre l'occupant. Ils reçoivent le soutien de janissaires venus d'Alger.
Quelques combats plus difficiles ont lieu au Marabout, avec le comte de Vivonne, mais rapidement les Kabyles abandonnent leurs positions pour regagner les montagnes et le corps expéditionnaire installe le camp pour la nuit.
D'importants combats ont de nouveau lieu le lendemain.
Des Maures ayant présenté le pavillon blanc, ordre est aussitôt donné aux galères et aux troupes de ne pas tirer. Les Français saisissent cette chance pour dialoguer et établir des relations amicales avec les Arabes, mais les Kabyles, sortant d'une embuscade, prennent les troupes expéditionnaires par surprise, et y font un terrible ravage.
L'intervention du bataillon de Malte (la Gazette de France du 28 août 1664 fait état de prodiges des chevaliers qui combattirent « revêtus de la soubreveste de drap rouge à la croix blanche ») avec Gadagne, stimulant le deuxième front, met fin à cette attaque qui aura causé la mort de nombreux officiers et soldats. Quatre-cents victimes sont à déplorer dans le corps expéditionnaire et autant du côté des Maures.
Malgré ses pertes, la prise de la ville assurée, les premiers travaux de sécurisation, avec un camp retranché protégé par trente canons, débutent sous les ordres du chevalier de Clerville. Commence alors un long siège de la ville par les troupes soutenues par la Régence d'Alger qui prend au piège les français jusqu'en octobre 1664 et pendant lequel s'attiseront les rivalités et les dissenssions entre les principaux chefs.
Un message du roi, qui a été mis au courant de la discorde entre les chefs de l'expédition, enjoint le duc de Beaufort de reprendre la mer laissant le commandement des opérations au comte de Gadagne. Le cousin de Louis XIV et sa flotte quittent donc définitivement Djidjelli le 22 octobre.
La peste s'étant déclarée à Toulon, l'embarquement prévu de troupes de renfort et de munitions est annulé. Assiégée et jugée trop difficile à garder, la place de Djilleli est démolie et abandonnée par les Français qui rembarquent dans la nuit du 30 au 31 octobre 1664.

Parmi les navires qui embarquent à la hâte les rescapés du siège figure un grand et vieux vaisseau, La Lune. Il se présente le 5 novembre en rade de Toulon, surchargé par près d'un millier d'hommes et faisant eau de toutes parts. À Toulon, son arrivée met en lumière le fiasco de  Djidjelli.
Pour calmer les humeurs de l'opinion, l'Intendant général de la Marine prend prétexte de l' épidémie de peste pour ordonner à La Lune de se rendre en quarantaine aux îles d'Hyères voisines. Le rafiot n'a pas le temps d'y arriver. Il se casse littéralement en deux et coule d'un bloc avec ses passagers et son équipage à l'extrémité de la rade de Toulon.
On recense tout au plus quarante survivants.
En 1847, l'écrivain Alexandre Dumas relate l'expédition de Djidjelli dans le dernier épisode de sa trilogie romanesque des mousquetaires intitulé Le Vicomte de Bragelonne.
En 2008, l'auteur Jean Teulé écrit une version romanesque de l'expédition de Djidjelli dans son ouvrage Le Montespan, centré sur la personnalité du marquis de Montespan, époux de la célèbre favorite du roi Louis XIV.