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Carte du Viet Nam au 21e siècle |
Un an après la capitulation sans conditions du Viêt Nam du Sud et le départ des troupes américaines, l'Assemblée nationale nouvellement formée proclame la réunification du territoire vietnamien en un seul État : la République socialiste du Viêt Nam.
L'histoire du Viêt Nam se confond avec celle des peuples du pays portant aujourd'hui ce nom, et notamment avec celle du peuple Kinh (ou Viêt), qui en constitue le groupe ethnique dominant.
Le plus ancien texte historique conservé qui ait été rédigé par un Vietnamien ne date que de 1339 ap. J.-C. mais l'Histoire du pays est bien plus ancienne, et ses origines se confondent avec les légendes vietnamiennes.
Pendant plus d'un millénaire, le Viêt Nam est une possession de la Chine : la domination chinoise commence en 111 av. J.-C., quand la dynastie Han s'empare du royaume du Nam Việt. C'est dans le contexte de la lutte pour l'indépendance vis-à-vis de la Chine que se forge une conscience nationale Viêt. En 939, le pays devient indépendant ; le Đại Việt ménage cependant ses rapports avec l'empire chinois en continuant de reconnaître sa suzeraineté et en lui payant tribut. Tout en n'étant plus une possession de la Chine, le pays en demeure donc un État vassal.
En 1954 à la suite des accords de Genève pares la colonisation française et la guerre d'Indochine, le territoire vietnamien est divisé en deux régimes politiques autoritaires, opposés l'un à l'autre ; aucun des deux États n'est reconnu par l'ONU.
Le Viêt Nam est, plus que jamais, l'un des principaux théâtres de manœuvres de la guerre froide avec le déploiement d'un fort contingent Etats-uniens dans les années 60.
La République démocratique du Viêt Nam (Nord Viêt Nam), dont Hô Chi Minh est le président et Phạm Văn Đồng le premier ministre, applique une politique communiste de stricte obédience.
La guerre de réunification du Viêt Nam est menée conjointement par la République démocratique du Viêt Nam (Nor Viet Nam) et le Front national de libération (Sud Viêt Nam) également connu sous le terme péjoratif popularisé par ses adversaires de Việt Cộng.
Аu moment de la capitulation inconditionnelle de Saïgon le 30 avril 1975 et du départ des troupes américaines, la reddition sans conditions du Sud Viêt Nam est censée marquer le début d'une nouvelle ère. Déchiré par des décennies de guerres sanglantes, le pays, qui compte environ 50 millions d'habitants, devra faire l'objet d'un effort de reconstruction colossal.
A cette fin, en 1975, le Gouvernement révolutionnaire provisoire de la République du Sud Viêt Nam, gouvernement du Viêt Cong, remplace donc la République du Viêt Nam.
Le 2 juillet 1976, il fusionne avec la République démocratique du Viêt Nam pour donner naissance à la
République socialiste du Viêt Nam. Comme l'indique son nom, la
République socialiste du Viêt Nam entend miser sur un modèle socialiste pour favoriser son développement mais cette dernière va se trouver rapidement confrontée à une Troisième Guerre d’Indochine (appelée aussi Guerre Sino-Vietnamienne). Après de multiples batailles, celle-ci ne s'achèvera réellement qu'en 1984 provoquant des départs en masse de boat-people.
Blog de Jean-Jacques Handali