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A 9h 30, le Boeing 767 du Vol 175 United Airlines percute la tour sud (WTC2) du World Trade Center.
alors que l'on aperçoit, à droite, la tour Nord (WTC1) qui a déjà été percutée 3/4 d'heures plus tôt, à 8h46, par le Boeing 767 du Vol 11 American Airlines. |
Le 11 septembre 2001, pour la deuxième fois de leur Histoire, les États-Unis sont agressés sur leur propre sol.
Quatre avions de ligne (vols AA11, UA175, AA77 et UA93) sont détournés par des terroristes islamistes de la mouvance al-Qaida et utilisés comme des bombes incendiaires volantes.
1. Le vol 11 American Airlines, un Boeing 767 transportant 81 passagers et 11 membres d'équipage, décolla à 7 h 59 avec 14 minutes de retard de l'aéroport international Logan de Boston dans le Massachusetts. Il avait pour destination Los Angeles, en Californie. L'appareil fut détourné vers 8 h 14, après quinze minutes de vol par l'Égyptien Mohammed Atta et les Saoudiens Satam al-Suqami, Waleed al-Shehri, Wail al-Shehri et Abdulaziz al-Omari présents parmi les passagers. Durant le détournement, Betty Ong, hôtesse de l'air, alerta la compagnie American Airlines du détournement de l'avion. Le centre de contrôle de Boston commença à informer la chaîne de commandement à 8 h 28 en commençant par le FAA’s New England Regional Operations Center et le FAA Command Center ce dernier informa ensuite le FAA headquarters à 8 h 32. Le centre de contrôle de Boston alerta ensuite le Northeast Air Defense Sector (NEADS) à 8 h 38, soit dix-huit minutes après la première alerte. Ce fut la première information reçue par les militaires concernant le détournement d'un avion le matin du 11 septembre1. Le vol 11 American Airlines percuta la face Nord de la Tour Nord (WTC 1) du World Trade Center à 8 h 46, après trente-deux minutes de détournement.
2. Le vol 175 United Airlines, un Boeing 767 transportant cinquante-six passagers et neuf membres d'équipage, quitta l'aéroport international Logan de Boston à 8 h 14 avec seize minutes de retard. Il devait également rejoindre Los Angeles29. À 8 h 45, après une demi-heure de vol, les Émiriens Marwan al-Shehhi, Fayez Banihammad et les Saoudiens Mohand al-Shehri, Ahmed al-Ghamdi et Hamza al-Ghamdi détournèrent l'appareil. Dix minutes plus tard, un contrôleur aérien alerta le centre de contrôle de New York du détournement du vol30, qui à son tour alerta à 9 h 2 le FAA Command Center1. À 9 h 30, soit dix-huit minutes après la prise de contrôle de l'appareil par les terroristes, le vol 175 United Airlines percuta le côté Sud de la Tour Sud (WTC 2). Plus de 200 personnes furent tuées sur le coup. Au même moment, le centre de contrôle de New York alerta la défense aérienne (NEADS) du détournement du vol.
Les deux tours dont les sommets culminent à un peu plus de 415 m de hauteur, s'effondrent moins de deux heures plus tard, provoquant l'anéantissement de deux autres immeubles. L'évènement est filmé en directe diffusé rapidement sur toutes les chaines de télévision du monde où l'émotion est immédiatement immense.
3. L
e vol 77 American Airlines, un Boeing 757 avec 58 passagers et 6 membres d'équipage, décolla a 8 H 20, avec dix minutes de retard de l'aéroport international de Washington-Dulles à Dulles en Virginie, près de Washington, pour Los Angeles. L'avion fut détourné en vol à 8 h 53 par Hani Hanjour, Nawaf al-Hazmi, Salem al-Hazmi, Khalid al-Mihdhar et Majed Moqed, cinq Saoudiens qui se trouvaient parmi les passagers. À 8 h 56, ces derniers coupèrent le transpondeur de l'appareil1. Le FAA headquarters fut alerté du détournement du vol à 9 h 25, soit vingt-sept minutes après sa disparition. Puis à 9 h 34, le NEADS fut prévenu, au même moment l'avion commença un virage de 330 degrés avant de s'écraser sur la partie ouest du Pentagone à 9 h 37, après quarante-quatre minutes de détournement. Le crash tua les 64 personnes à bord du vol AA77 ainsi que 125 personnes dans le Pentagone.
4. Le vol 93 United Airlines, un Boeing 757 avec sept membres d'équipage et trente-sept passagers, décolla à 8 h 42, avec quarante et une minutes de retard à cause du trafic matinal assez dense de l'aéroport international Liberty de Newark au New Jersey près de New York City. Il avait pour destination San Francisco. Le vol 93 fut détourné par le Libanais Ziad Jarrah et les Saoudiens Saeed al-Ghamdi, Ahmed al-Nami et Ahmed al-Haznawi à 9 h 28. Deux minutes plus tard, l'un des terroristes déclara à la radio qu'il y avait une bombe à bord. Le message fut intercepté par le centre de contrôle de Cleveland, qui alerta immédiatement le FAA Command Center, ce dernier informa le FAA headquarters à 9 h 341. À 9 h 41, le transpondeur fut coupé. À 9 h 57, les passagers du vol 93 se révoltèrent contre les terroristes. À 10 h 3, après trente-trois minutes de détournement, le vol 93 United Airlines s'écrasa au sud-est de Pittsburgh dans le comté de Somerset, en Pennsylvanie alors qu'il se dirigeait vers la capitale Washington. Il n'y eut aucun survivant.
Au total, environ 3 000 morts et disparus.
Le 17 octobre 2001, Mary Robinson, chargée du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, qualifie ces attentats de crimes contre l'humanité, alors qu'ils font par ailleurs l'objet de multiples théories du complot, dénoncées comme des théories « révisionnistes », voire « négationnistes ».
La Commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis est créée en 2002 pour expliquer comment ces attentats ont pu se produire et pour éviter que cela ne se reproduise. Dans son rappor1 publié fin août 2004, elle établit la responsabilité du réseau Al-Qaïda, en affirmant que les dix-neuf terroristes auteurs de ces attentats-suicides en étaient membres et que le commanditaire en est Oussama ben Laden, qui les revendique à plusieurs reprises.
Le président George Bush Jr, après un moment d'égarement, engage le fer contre al-Qaida et son chef mystérieux Oussama Ben Laden, héritier d'une richissime famille d'Arabie séoudite originaire du Yémen, très proche des cercles du pouvoir de Riyad.
Moins d'un mois plus tard, une coalition internationale envahit l'Afghanistan, où Ben Laden a trouvé refuge auprès des talibans islamistes.
Au bout de quelques mois de frappes militaires, le gouvernement américain et ses alliés caressent l'espoir d'avoir vaincu l'hydre terroriste. Ben Laden lui-même est abattu dans son repaire pakistanais, le 2 mai 2011, soit dix ans après les attentats...
En mars 2010, la municipalité de New York prévoit de débloquer un fonds de 657,5 millions de dollars pour dédommager dix mille pompiers, policiers et ouvriers se plaignant de problèmes de santé après avoir travaillé dans les ruines de Ground Zero131, mais l'accord est rejeté par le juge. Finalement le 23 juin 2010, la justice approuve un nouvel accord qui prévoit un fonds d'indemnisation d'une valeur de 712,5 millions de dollars132. Enfin le 19 novembre 2010, la quasi-totalité des dix mille plaignants acceptent les 712 millions de dollars proposés133. Entre 2004 et 2010, 42 policiers sont décédés de maladies officiellement liées aux conséquences du 11 Septembre134.
Adopté par le sénat le 22 décembre 2010 puis signé par Barack Obama le 2 janvier 2011, le James Zadroga 9/11 Health and Compensation Act, prévoit un fonds de compensation évalué à 4,3 milliards de dollars afin d'aider les personnes souffrant de lésions résultant de l'exposition à la poussière et aux débris toxiques du site du World Trade Center135,136.
Le 7 janvier 2014 Cyrus Vance, procureur de Manhattan, révèle une vaste fraude à la pension d'invalidité de la part d'anciens policiers et pompiers new-yorkais ayant simulé des traumatismes prétendument causés par les attentats du 11 septembre 2001 et annonce plusieurs dizaines d'inculpations au terme d'une enquête ayant duré deux années.
Dès le 11 septembre, pour expliquer l'effondrement des deux tours du WTC, les médias présentent les explications d'experts, la plupart ingénieurs de structures ou professeurs d'université, tels que Hyman Brown1 ou Richerd Ebeltoft pour qui les incendies, ayant dégagé une chaleur intense (proche de 1 500 °C), avaient fait fondre l'acier des structures. Le lendemain, un article du
New Scientist soutenait une thèse identique. Cette explication par le « feu infernal », reprise un mois plus tard dans le
Scientific American, bien qu'ayant bénéficié de ces cautions, disparut du débat avec la publication d'études ultérieures.
Blog de Jean-Jacques Handali