Thomas Edison allume la premiere ampoule le 31 décembre 1879

Laboratoire de Thomas Edison à Menlo Park équipé des premières ampoules électriques  Le 31 décembre 1879 dans son laboratoire de  Menlo Park dans le New Jersey,  Thomas Edison fait la première démonstration publique de la lampe à incandescence  En 1878,  lors d'une partie de pêche au lac Battle dans la Sierra Madre, Edison observe les fibres d'un morceau de bambou de sa canne à pêche), jeté au feu, briller sans se désintégrer. Cette observation lui inspire l'idée d'utiliser un filament fortement chauffé par un courant électrique à l'intérieur d'une ampoule hermétique, de laquelle on a enlevé l'air par une pompe à vide, pour produire de la lumière. En 1835 déjà, le principe de l'ampoule électrique avait été auparavant théorisé et expérimenté sans suite industrielle par l'Écossais James Bowman Lindsay. Le 31 décembre 1879, en rivalité directe avec l'Anglais Joseph Swan, Edison expérimente et brevète l'ampoule électrique à base de f

Le mercenaire Du Guesclin reçoit le titre de Connétable le 2 octobre 1369




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Du Guesclin reçoit le titre de Connétable le 2 octobre 1369

En  l'hôtel Saint-Pol, dans le quartier parisien du Marais où le roi Charles V le Sage a établi sa residence,  ce 2 octobre 1369  est un jour de grande agitation ! C'est cet effet ce jour -là qu'est octroyé au mercenaire Bertrand du Guesclin le titre de Connétable de France et de Castille en reconnaissance des services rendus.au royaume.   Le mot Connétable, équivalent du Chef d 'état major moderne, vient du latin Comes stabuli  et désignait le Comte de l'étable, aussi appelé Grand écuyer.
Né dans le duché de Bretagne, Bertrand Du Guesclin, issu d'une seigneurie plutôt rustique de la petite noblesse bretonne, se signale très tôt par son caractère combatif... et sa grande laideur  (selon les critères de beauté de son époque en tout cas !).
Il fait ses premières armes dans la guerre de la Succession de Bretagne aux côtés de Charles de Blois, le candidat du roi de France. Dès 1350, sans attendre la fin du conflit, il entre au service du roi de France Jean II le Bon. Mais c'est surtout au service de son fils Charles V qu'il va déployer toute son énergie. C'est ainsi qu'en 1364, il bat à Cocherel les troupes du roi de Navarre Charles le Mauvais. S'en suivront une longue liste de hauts faits qui feront de lui,un mercenaire à la solde des uns et des autres  mais surtout a la solde du royaume de France dont il devient peu à peu l'un des personnages les plus en vue...   Charles V le Sage,  roi peu fait pour la guerre, ressort ainsi rétabli la paix grâce à des chevaliers comme Bertrand du Guesclin et la sagesse (proverbiale et qui lui fait son surnom)  de ce roi fut de leur en être reconnaissant... pour l'éternité même puisque qu'en  hommage aux services rendus par Bertrand du Gueclin, le roi n'hésita pas à le faire inhumer, à son décès,  dans la nécropole royale de Saint-Denis, un privilège très rarement accordé qui faisait de Bertrand Du Guesclin l'égal d' un membre de la famille royale.  Cela  d'ailleurs, ne se passa pas sans exciter fortement la colère des courtisans et d'une partie de la  noblesse en place, mais installa avant l'heure et pendant tout le haut moyen-age,  l'idée d'une recompense au mérite, une méritocratie, qui fit son chemin par la suite...

Malgré toutes ces données, l'image du Connétable Bertrand du Guesclin reste aujourd'hui toujours très contrastée.  Selon les sources historiques, il est considéré,soit comme "un héros à la loyauté absolue",  soit comme un "hâbleur habile à faire parler de lui " par le biais des chroniqueurs et troubadours (on dirait aujourd'hui  un "communiquant"), soit carrément comme "un traître".
Les historiens du 20e siècle ont également des visions contradictoires du personnage :
Eugène Déprez décrit le connétable comme le héros qui « a donné à Charles V le prestige des victoires et séduit son siècle par ses exploits. Toujours prêt à mourir pour défendre la France, il a éclipsé la renommée de tous les capitaines de son temps ».
Édouard Perroy dénonce « le médiocre capitaine, incapable de gagner une bataille ou de mener à bien un siège de quelque envergure, tout juste bon à galvaniser les bandes de routiers pillards, qui reconnaissaient en lui leur maître, tout bouffi de son importance et pointilleux par surcroît d'honneur chevaleresque ».
Philippe Contamine se pose lui carrément la question d'une gloire usurpée. Pour lui, Du Guesclin  devrait son statut de héros au fait qu'il avait, de son vivant, grandement travaillé à soigner son image, à faire connaître sa propre réputation, à  "faire de la com" en somme pour parler moderne plutôt qu'à guerroyer véritablement  !  Il est vrai que Cuvelier, un trouvère de l' entourage  de Du Guesclin composa sur lui une biographie rimée exagérément élogieuse qui fut largement répandue !
D'autres récits  (vraisemblablement très embellis par rapport à la réalité) comme la ballade Sur le trépas de Bertrand du Guesclin d'Eustache Deschamps ou la description dans Les Chroniques de Froissart de l'ascension sociale que sa naissance ne lui laissait pas  espérer, ont participé à soigner l'image du personnage dans les médias de l'époque; comme peu de soldats surent le faire !  
Cuvelier et Deschampsvont même jusqu'à adjoindre  Bertrand du  Guesclin comme dixième héros aux Neuf Preux légendaires et en faire donc un personnage de légende à l 'image des légendaires chevaliers anglais de la Table Ronde.
Au 19e siècle, sa figure héroïque est également  récupérée et diffusée par la propagande nationaliste française avec des historiens comme Ernest Lavisse ou Albert Malet qui  présente Du Guesclin comme un précurseur de Jeanne d'Arc, cristallisant le sentiment national du peuple français,  une image maintenue peu ou prou par des historiens du 20e siècle comme Jean Duché.

Quant à son image de traître, elle a une double origine :
- une origine historique : de son vivant, il subit l’opprobre des partisans de Jean de Montfort qui lui reprochent de soutenir Charles de Blois,  lors de l'épisode du retour d'exil de Jean IV de Bretagne en 1379 (la chanson An Alarc'h le qualifie expressément de traître).
- une origine idéologique : les nationalistes bretons du 20e siècle le considèrent comme un traître à la fois en raison de cet événement, mais aussi plus généralement pour son engagement auprès de la France.  En 1941, le Mouvement ouvrier social-national breton, un groupuscule collaborationniste, a même détruit à coup de marteau la statue du Connétable de France se trouvant dans le Jardin des plantes de Rennes. En 1977, l'organisation indépendantiste du Front de Libération de la Bretagne a fait également sauter la statue de Du Guesclin à Broons, ville natale du héros.
L'historien Louis Élégoët fait justement remarquer qu'il s'agit de la transposition, par les nationalistes, de leur vision moderne du concept de nation, alors que Bertrand du Guesclin vit à une époque où un système féodal est en place  et où le concept  même de Nation est inexistant. Dans ce contexte il est parfaitement légitime qu' ayant pris le parti de Charles de Blois lors de la guerre de Succession de Bretagne, il se positionne en vassal du seigneur de celui-ci, le roi de France Charles V. Contrairement à nombre d'autres seigneurs de l'époque,  que l'on peut par contre quafifier de "traitres à leur seigneur", Bertrand Du Guesclin ne changea jamais d'allégeance au cours de sa vie en ayant fait une question de principe.
Entre le petit nobliau de province qui se constitue une bande de partisans dans la forêt de Paimpont et le « bon » connétable à la tête de l'armée du roi Charles V le Sage (ce roi peu fait pour la guerre qui a rétabli la paix grâce à des chevaliers comme Du Guesclin), Bertrand du Guesclin constitue ainsi dans la mentalité collective une image « à mi-chemin entre un Robin des Bois breton et un Bayard médiéval ». 

Blog de Jean-Jacques Handali