|
Carte de l'Empire Gupta c. 400, après les conquêtes de Samudragupta et Chandragupta II. |
D’origine scythe, Chandragupta 1er monte sur le trône du Magadha (l'actuel Bihar, dans la vallée du Gange) le 26 février 320, après avoir assassiné le roi de Pataliputra Sundara-varman et exilé son fils.
Chandragupta 1er devient ainsi le premier souverain de la dynastie Gupta.
Il règnera de 320 à 335 avec le titre de râja Gupta du Magadha inaugurant ainsi une nouvelle ère, et une fondant une nouvelle dynastie, celle des Gupta donc.
On sait qu'il réussit un mariage politique important en épousant vers 308 Kumarâdevî, une princesse Lichhavî, originaire d'un des États de son voisinage.
Dorénavant maître de Pâtaliputra et allié d'une grande famille, Chandragupta s'emploie apparemment à assurer et augmenter son pouvoir en faisant la conquête du reste du Magadha, de Prayâga et de Sâketa. Il est alors le maître d'une grande partie de la vallée orientale du Gange (toute la partie nord Est de l'Inde actuelle) et se donne le titre de Mahârâja-adhirâja, « grand roi des rois », d'ailleurs couramment employé par d'autres rois de l'époque.
La dynastie Gupta atteindra son apogée vers 400 ( cf. carte ci dessus) grâce à son fils, Samudragupta, grand artisan de la puissance de la dynastie Gupta qui laissa dans la tradition indienne postérieure l'image d'un roi idéal, guerrier victorieux et amateur des arts et à son petit-fils Chandragupta II.
Considéré comme un Empire en raison de son étendue et de la puissance incontestée qu'exerçaient ses souverains sur le sous-continent indien à leur apogée, l'État des Gupta s'avère peu centralisé.
La période Gupta est par ailleurs souvent assimilée à un « âge classique », ou un « âge d'or » de la culture indienne ancienne, en raison des réalisations remarquables qui sont datées de cette époque en mathématiques et en astronomie (travaux d'Âryabhata, apparition du zéro en tant que nombre), en littérature et théâtre (œuvres de Kâlidâsa) ou encore en sculpture (écoles de Mathura et de Sārnāth, temple de Deogarh) et peinture (à Ajantâ).
S'il est désormais évident que ces accomplissements sont largement tributaires de ceux de la période les précédant, leur importance dans l'histoire de la civilisation indienne et leur rayonnement sur les pays voisins sont indéniables.
Blog de Jean-Jacques Handali