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Miniature du Psautier Chludov (IXe siècle) montrant Jean le Grammairien détruisant une image du Christ Musée historique d'État, Moscou |
Le 11 Mars 843, Théodora, régente de l'empire byzantin, met un terme à la «
querelle iconoclaste » en instituant solennellement une fête des images dans la basilique Sainte-Sophie, à Constantinople. La période iconoclaste de l’Empire byzantin (dite «
querelle iconoclaste » ou «
querelle des images ») est une période qui s’étend de 726 à 843.
Pendant un peu plus d'une centaine d’années, les empereurs byzantins iconoclastes interdisent le culte des icônes et ordonnent la destruction systématique des images représentant le Christ ou les saints, qu’il s’agisse de mosaïques ornant les murs des églises, d’images peintes ou d’enluminures de livres.
Cette période de l'aniconisme chrétien se déroule dans un contexte politique difficile tant à l’intérieur, alors que plusieurs empereurs se succèdent en quelques années, que sur le plan extérieur où l’empire fait face aux invasions des Arabes et des Bulgares. Sur le plan religieux, elle constitue le prolongement de diverses hérésies survenues au cours des siècles précédents concernant la nature du Christ.
Cette crise se déroule en deux étapes. Au cours de la première, de 723 à 775, les empereurs Léon III l'Isaurien et son fils Constantin V adoptèrent une attitude de plus en plus intransigeante et violente vis à vis du culte des images. Le règne de l’impératrice Irène marqua une pause qui se termina avec l’arrivée au pouvoir de Léon V l'Arménien. Son règne fut marqué par une persécution plus féroce bien que de moindre envergure que celle de Constantin V. Toutefois son successeur, Michel II, adopta une politique plus conciliante qui coïncide avec l’éloignement de la menace que faisaient planer les Arabes sur l’existence de l’empire.
Elle se termina officiellement lorsque l’impératrice Théodora réunit un synode en 843 qui le 11 mars confirma la légitimité de celui de 787.
Ce jour est encore fêté avec éclat tous les premiers dimanches de Carême.
C'est la « Fête du Triomphe de l'orthodoxie ».
Blog de Jean-Jacques Handali