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La population de Nice se rend au scrutin sur l'annexion le 22 Avril 1860 - L'Illustration |
Le traité de Turin prévoyait l'annexion de la Savoie et du comté de Nice à la France le 22 avril 1860, mais le gouvernement du Second Empire juge utile de consulter les populations concernées par voie de Référendum et leur demande de donner leur avis. Nice appartenait alors au Royaume d Piemont Sardaigne et la Savoie était un duché.
C'est la deuxième fois au monde qu'un référendum est organisé et que «
droit des peuples à disposer d'eux-mêmes » se traduit concrètement dans sa pratique.
Il avait été décrété par l'Assemblée constituante 70 ans plus tôt, suite au rattachement d'Avignon et du Comtat Venaissin, alors terres Papales, à la France. Ces contrées rhodaniennes avaient été cédées au Saint Siège au début du XIVe siècle. Le gouvernement révolutionnaire ayant souhaité les récupérer, il avait organisé un référendum le 12 juin 1790 et les deux tiers des électeurs s'étaient prononcés en faveur du rattachement. Il était devenu effectif le 12 septembre 1791. Le pape Pie VI avait alors protesté et frappé d'anathème le principe du référendum qu'il qualifia de « droit à renverser les empires »
En ce qui concerne le referendum portant sur l'annexion de Nice et la Savoie, les habitants de ces provinces francophones approuvèrent eux aussi à une écrasante majorité leur rattachement à la France. À Nice, sur 30 712 inscrits, on compta 25 743 oui, 160 non et 4 779 abstentions : un résultat plutôt probant. En Savoie, seuls 235 non et une poignée d'abstentions sur 130 000 votants.
Un sénatus-consulte du 12 juin 1860 confirma l'incorporation des deux provinces à l'Empire français.
Aujourd’hui, l’annexion reste critiquée ou remise en cause par certains autonomistes ou indépendantistes niçois. Par exemple, la Ligue pour la restauration des libertés niçoises (LRLN) la qualifie de « scélérate ».
Le 6 avril 2010, un député UMP de la Loire a déposé une question écrite à propos de l’abrogation du traité de Turin et des conséquences internationales qui pourraient en résulter.
Blog de Jean-Jacques Handali