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Le Sac de Lyon par le Baron des Adrets, vers1565- Musée des beaux arts de Lyon |
29 avril 1562 : Sac de Lyon par le baron des Adrets
Suite au massacre d'innocents protestants à Wassy (Champagne) par les hommes du duc de Guise (1er mars 1562), François de Baumont, baron des Adrets, un disciple méridional de Calvin, réputé pour la cruauté de ses actions, entreprend une chevauchée vengeresse à la tête de quelques milliers de soudards.
Dans la nuit du 29 au 30 avril 1562, les troupes de François de Baumont, baron des Adrets s'emparent de Lyon et se livrent à des destructions iconoclastes. C'est le point de départ des guerres de religion dans la capitale des Trois Gaules.
Dès lors, beaucoup de Lyonnais décident de s'établir à Genève.
Le 5 mai 1562, après avoir pillé et brulé tout ce qui pouvait l'être, il rentre définitivement victorieux dans la ville de Lyon. Après avoir pris Feurs dans le Forez, le 3 juillet, il marche sur Montbrison à la tête de quatre mille hommes et s'en empare le 14 juillet 1562. Il y fait sauter la garnison du haut des remparts sur des piques.
Le baron se dirige ensuite directement vers le château de Montrond, où le gouverneur du Forez s'était retranché. À Montrond il pille l'église ; et parce qu'ils étaient trop lents à lui apporter les vases sacrés, il fait, ajoute la chronique, «
jeter en bas du clocher le curé et le marguillier ».
Cette façon de faire la guerre déplaît à Calvin.
Le 17 juillet, il remplace baron des Andrets alors poste de lieutenant général Lyon, par Soubise.
Le récit des représailles d’Orange par les troupes papales met le baron des Adrets de nouveau en furie. Il brûle la Grande Chartreuse, et s’y procure un grand trésor, puis pille et massacre dans plusieurs villes de la vallée du Rhône. Le 2 août 1562, le palais des papes de Sorgues, défendu par une garnison italienne, fut brûlé par le baron. Jacques-Auguste de Thou narre : «
le Baron va à Tulette, à deux lieues de Valréas, il chasse les Italiens qui sont en garnison à Caderousse, à Bédarrides, à Courthézon, à Orange, à Sarrians, à Piolenc, et à Châteauneuf. Il se rend maître du pont de Sorgues, et du fort qui est dessus. L'épouvante et la frayeur que son arrivée causent dans le pays sont si grandes, que même la ville d'Avignon craint et se prépare à soutenir un siège : mais il fait tout d'un coup volte-face, et tourne du côté de Carpentras, qu'il croit pouvoir surprendre par finesse ».
Blog de Jean-Jacques Handali