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Fragment de l'édit dit du Maximum pris par Dioclétien : copie trouvée à Aigeira, datée de 301. Musée épigraphique d'Athènes |
Le 1er mai 305, affaibli par la maladie, le grand empereur romain réformateur Dioclétien décide d'abdiquer, devenant ainsi le seul empereur romain à abdiquer volontairement.
Diocéltien avait régné 20 ans sur l'Empire Romain, avec le titre autoproclamé d' "Autocrate ".
Depuis son accession au pouvoir, le 1 avril 286, il avait mis fin à la crise du troisième siècle. Diocéltien avait nomée coempereur (auguste) son collègue Maximien Hercule en 286. Il délègue encore un peu plus son pouvoir suprême en nommant deux Césars le 1er mars 293, Galère et Constance. Avec cette « Tétrarchie », chaque co-empereur régnait sur un quart de l'Empire. Dioclétien sécurisa les frontières de l'Empire et combattit toutes les menaces de son pouvoir. Avec tous les ennemis de l'Empire, il réalisa une paix durable et favorable.
Toutes les réformes de Dioclétien ne furent pas des succès ; ainsi l'édit du Maximum (301) (réforme monétaire), ses tentatives de freiner l'inflation via un contrôle des prix, ont été contre-productifs et rapidement abandonnés.
Bien qu'efficace, le système tétrarchique s'effondre après son abdication sous les revendications concurrentes de Maxence et de Constantin, fils respectifs de Maximien et de Constance.
La persécution de Dioclétien (303-11), la dernière et la plus sanglante persécution officielle du christianisme, ne vint pjamais à bout de la communauté chrétienne de l'Empire et après 324, le christianisme devient la religion dominante de l'empire avec son premier empereur chrétien, Constantin.
En dépit de ses échecs, les réformes de Dioclétien ont fondamentalement changé la structure du gouvernement impérial romain et contribué à stabiliser l'Empire économiquement et militairement, ce qui lui permis de perdurer encore deux siècles, alors qu'il était au bord de l'effondrement durant la jeunesse de Dioclétien. et lorsqu'il arriva au pouvoir.
Le 1er mai 305, il quitte Rome pour son palais de la côte Dalmate, palais qui est devenu depuis lors, le cœur de la ville moderne de Split.
Blog de Jean-Jacques Handali