Après l'invasion des Pays Bas, de la Belgique et de la France, Hitler compte sur une soumission rapide du Royaume Uni, dernière puissance européenne à lui résister. Mais ce pays dirigé avec détermination par Winston Churchill, rejette les offres de paix venues d'Allemagne. et continue la guerre en bombardant des villes allemandes, contraignant Hitler à tenter d'envahir l'Angleterre.
Un débarquement paraissant impossible dès l'été 1940, Hitler lance une des plus grandes opérations aériennes de l'Histoire. Le 30 juillet 1940, Hermann Goering, qui dirige la Luftwaffe, l'aviation de combat allemande du IIIe reich, annonce le début de la «grande bataille aérienne» contre l'Angleterre, selon ses propres mots.
On peut globalement distinguer trois phases durant cette bataille :
- Le bombardement des convois britanniques (début juillet 1940 - début août), appelé
« Kanalkampf » (Combat dans la Manche) par les Allemands
- La tentative de destruction de la RAF (de début août au 7 septembre 1940) ;
- Les bombardements de Londres et des grandes villes (jusqu’à octobre 1940), connus sous le nom de
« Blitz » (éclair) qui se poursuivirent jusqu'au printemps 1941.
Cette bataille d'Angleterre se traduisit pour les allemands par un échec indubitable.
Le bilan humain et matériel de la bataille d'Angleterre fut lourd : 30 000 morts, dont beaucoup de civils, et 2 millions de foyers détruits. Les chiffres officiels concernant les avions de combat avancent environ 900 avions perdus côté britannique contre environ 1 700 pour les Allemands.
Coté anglais, le succès de la Bataille d'Angleterre fut longtemps attribuer à l'usage du radar. C'est un fait indéniable mais il convient de le démythifier et de le ramener à leur juste valeur, car on sait aujourd'hui que c'est surtout au projet Ultra, technique de déchiffrage systématique des communications allemandes dès 1940, que le succès est du. Ce système a tenu les Anglais constamment au courant des difficultés des Allemands, de leur manque d'objectif réel ainsi que des cibles et de la composition des raids de bombardiers et de chasseurs du Reich. En fait, ce système offrit des informations inestimables aux Britanniques concernant les intentions de l'ennemi. Il permit bien plus d'interceptions que le radar, arme « miracle » des Alliés, mais il fut tenu secret pour ne pas révéler aux Allemands que leurs communications n'étaient plus sûres. Les succès furent ainsi attribués en premier lieu au radar, vision encore transmise de nos jours.
Blog de Jean-Jacques Handali