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Forjador de la Nueva Argentina (Forgeur de la nouvelle Argentine, 1948), affiche conçue par Raúl Manteola et exposée au musée du Bicentenaire à Buenos Aires. |
En Argentine le 19 septembre 1955, le général président Juan Domingo Peron est destitué à la faveur d'un coup d'État militaire.
Tout avait commencé en 1946 lorsque, candidat à la présidence de l'Argentine, Juan Domingo Peron en avait remporté le scrutin, avec le concours de son ancienne maîtresse, devenue sa femme, Évita qui joua un rôle politique et symbolique très important.
Quelque temps plus tard, il fusionna les trois partis qui avaient soutenu sa candidature pour fonder d’abord le Parti unique de la révolution et ensuite le Parti justicialiste. Après la réforme constitutionnelle de 1949, il fut réélu en 1951 lors des élections présidentielles, les premières dans l’histoire du pays à se tenir au suffrage universel, incluant cette fois les femmes aussi bien que les hommes. En plus de poursuivre ses politiques en faveur des couches sociales les plus démunies, son gouvernement se caractérisa par la mise en œuvre d’une ligne nationaliste et industrialiste, en particulier pour ce qui touche aux industries textile, sidérurgique et militaire, aux transports et au commerce extérieur.
En ce qui concernant la politique internationale, il adopta, dans le cadre de la guerre froide, une troisième voie entre l’Union soviétique et les États-Unis. Dans la dernière année de son gouvernement, il affronta l’Église catholique, exacerbant ainsi l’opposition entre péronistes et antipéronistes, puis son gouvernement durcit ses persécutions non seulement contre des groupes terroristes et putschistes, mais aussi à l’encontre de l’opposition politique et des organes de presse de l’opposition. Dans la foulée d’une série d’actes de violence de la part de groupes civils et militaires antipéronistes, dont en particulier le bombardement de la place de Mai en juin 1955, Perón fut renversé par un coup d’État le 19 septembre de cette même année.
La dictature civico-militaire subséquente, dite Révolution libératrice, proscrivit le péronisme de la vie politique et abrogea la réforme constitutionnelle, y compris donc les mesures de protection des secteurs sociaux les plus défavorisés et l’égalité juridique entre hommes et femmes.
À la suite de son renversement, Perón s’exila au Paraguay, puis successivement au Panama, au Nicaragua, au Venezuela, en République dominicaine et finalement en Espagne.
Blog de Jean-Jacques Handali