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Détail d'une frise du Parthénon,
copie actuellement remise en place sur le bâtiment. |
Le 26 décembre 1801 commence le démontage du Parthénon pour en mettre à l'abri du vandalisme et des guerres, les fragments artistiques les plus remarquables,. D'aucuns y voient aujourd'hui le plus important acte de vandalisme commis en temps de paix.
Le responsable est un général et diplomate écossais de 35 ans, Thomas Bruce, septième comte d'Elgin.
Un premier navire, la frégate britannique Mentor, quitte le port grec du Pirée pour Londres avec à son bord de nombreux bas-reliefs enlevés au célèbre temple de l'Acropole...
On peut aujourd'hui contempler les « marbres Elgin », hélas mutilés et encagés, sous les voûtes sombres du British Museum... Mais les Grecs ne perdent pas espoir de les voir prendre place dans l'écrin de verre du musée de l'Acropole, construit par Bernard Tschumi au pied de la colline sacrée et inauguré le 20 juin 2009.
Pour mémoire le
Parthénon fut construit par Périclès sur l'Acropole, de même que les Propylées, qui marquent l'entrée de la colline sacrée, et les temples de l'
Erechtéion et d'
Athéna Niké.
Il doit son nom à la déesse éponyme d'Athènes, qualifiée de déesse vierge («
parthénos » en grec) et dont il abritait la statue monumentale, chef d'oeuvre du scuplteur Phidias.
D'abord pillé par l'empereur Justinien pour les besoins de la basilique Sainte-Sophie, le Parthénon est transformé en église vers 550 et en mosquée en 1456.
Malgré la destruction des Propylées, sans doute suite à un tremblement de terre, l'Acropole et le Parthénon conservent de beaux restes en 1674, comme l'attestent les croquis du marquis de Nointel, ambassadeur de Louis XIV auprès de la « Sublime Porte » Ces croquis, qui représentent en particulier les frontons et les métopes, sont aujourd'hui visibles au Louvre. Ils témoignent de l'état des lieux avant la catastrophe de 1687.
Cette année-là, le 26 septembre 1687, le doge Francesco Morosini met le siège devant l'Acropole où sont réfugiés des Turcs et un obus vénitien tombe sur le Parthénon qui abrite un magasin de poudre. Tout le centre de l'édifice s'effondre.
Le prochain épisode fut celui du démontage des frises par lord Elgin en 1801.
Blog de Jean-Jacques Handali