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Les navires Ville de Paris et Auguste à la Bataille de la baie de Chesapeake- Hampton Roads Naval Museum, Norfolk, VA |
La bataille de la baie de Chesapeake, aussi connue sous le nom de
Bataille des caps de Virginie, est une bataille cruciale de la guerre d'indépendance des États-Unis qui eut lieu près de l'embouchure de la baie de Chesapeake entre la flotte de l'amiral britannique Thomas Graves et celle du lieutenant-général des armées navales le 5 Septembre 1781. Il convient de ne pas la confondre avec un premier combat, moins important, qui avait eu lieu le 16 mars 1781 et qui se solda par une victoire britannique,connu sous les noms de
Première bataille de Chesapeake ou encore
Bataille du cap Henry.
Concernant la bataille des 5 septembre 178, tout avait commencé par l'arrivée de la flotte royale française conduite par l'amiral François de Grasse dans la baie de Chesapeake, le 30 août 1781, en vue de débarquer des soldats et des renforts, à l'attention des Insurgents américains et des alliés français déjà sur place. En pleine opération de débarquement, elle est surprise par la flotte anglaise des amiraux Thomas Graves et Samuel Hood qui l'invitent à gagner le large pour un affrontement dans les règles de l'art du combat naval de cette époque.
Une fois sur place, la flotte française canonne avec une précision diabolique le mâts des navires anglais. Six d'entre eux sont suffisamment endommagés pour forcer Graves à interrompre le combat, à s’esquiver vers le grand large et à se rabattre vers New York pour réparer.
La flotte française peut alors revenir tranquillement dans la baie de Chesapeake pour empêcher tout renfort de troupes anglaises vers les champs de bataille de Yorktown où le général Charles Cornwallis les attend impatiemment. Désormais assiégé à Yorktown sans perspective de secours, le général Cornwallis va se rendre aux troupes franco-américaines de George Washington.
Grâce à cette victoire, la France peut d'autre part récupérer certaines de ses colonies perdues en 1763 dont Sainte-Lucie et Tobago.
Les Anglais reconnaîtront en l'amiral de Grasse le seul adversaire qui ait infligé une défaite à la Navy depuis deux siècles.
Blog de Jean-Jacques Handali